Une nuit de tourment à Bulliyak

<En pleine nuit à base de Bulliyak dans le campement de la Centurie>


La flamme jaillit dans la grotte aux ombres cauchemardesques et moqueuses dansantes sur les parois de roches. L'odeur du sang l'étouffe, elle a l'impression de mourir à petit feu alors que sa gorge lui gratte.
Elle essaye de parler, de demander de l'aide à qui veut bien l'entendre et pourtant aucun son ne sort de sa gorge. Elle sent ces mouvements contraints par elle ne sait pas trop quoi, et dans le braséro au pleins centre de son rêve se tisse un visage familier et pourtant dés plus écœurant.

Son estomac se soulève alors qu'un rire résonne, suivis d'une multitude d'autres, les échos lui donnent le tournis. Elle se sent perdre pieds avec la réalité éphémère de ce lieu recrée de toute pièce par son esprit fatigué. La réalité se fissure sous les meurtrissures que laissent les premiers jours sur un tel front, sa mémoire extirpe les pires passages de ces souvenirs douloureux et brûlant alors que la flamme du braséro prend vie et forme de charrs.
Sans armes ni armures, cette envolée de braise fond sur son corps. Le soldat sent la chaleur répugnante de la flamme l'enlacer et .... Dans un entremêlée de souvenirs poussiéreux et plus jeunes, elle entrevoit des gorges d'amis, d'alliés de frères d'armes et de soeurs d'armes se faire tailler le plus déplorable des sourire en leur milieu.

Le sang gicle pendant qu'elle entends cet écho de rire infernal l'oppresser.


Le Soldat Servenuit se réveille dans un sursaut en criant, les images et sensations de son cauchemars s'estompent lentement alors qu'elle cligne des yeux plusieurs fois, le poil gonflé, les oreilles rabattues vers l'arrières.

Des oreilles sensibles ont pu l'entendre et des yeux indiscrets la voir se redresser de sous sa couverture torse nue, posant une patte crispée sur sa cicatrice à l'épaule, le visage mué dans une expression de peur intense qui s'efface peu à peu, laissant place à un maelström d'autres... La tristesse, le regret, le dégoût même la colère se mêle à ce tableau bien que la peur serve de toile de fond.

Haletante et en sueur, le soldat s'est ratatinée sur elle-même dans un gémissement plaintif.
Ses griffes s'enfoncent dans la chair de sa cicatrice à l'épaule gauche: une cicatrice d'un vulgaire, une plaie sans doute mal cicatrisé au vue de la chair épaisse et dénué de poil qui la forme. Elle part d'un peu au-dessus de son omoplate gauche et finit son pectoral du même côté sur son torse, grosse et épaisse.



Après de longue minute repliée ainsi, elle se décrispe. Relâche son épaule et passe un moment à regarder la gangue noire autour de sa coupure de son soin effectué sur Hurlenfer, bien plus tôt dans la journée.

Elle est restée immobile ainsi une demi-heure, silencieuse, jetant de temps à autres des regards circulaires sur le campement et les remparts de Bulliyak.


Servenuit se recouche après de nouvelles minutes d'attentes- de quoi ? Seule Servenuit semble le savoir. Elle tire ces armes vers elle et finit sa nuit ainsi, sa hache et son bâton serrée contre elle; la lanterne de ce dernier servant de veilleuse prêt de son museau, comme un phare dans la nuit, un ancrage nécessaire au Soldat pour ne plus se perdre.




(Je me permets :p comme Aley a écopé d'un 23 en Magie Endommagée et que j'avais la petite idée d'écrire un truc du genre un de ces jours... Puis le cadre du champ de bataille du "vrai" premier gros front d'Aley et de la mission des Ombrelame colle parfaitement avec tout ça \o/ C'est pas du tout obligatoire de réagir dessus en RP demain ou quoi hein - Si vous voulez, vous pouvez, sinon bha... C'était de la lecture ! - . J'avais envie d'écrire ça pour "poser" un peu le mauvais moral que va avoir Aley dans les prochains jours :p)