[Mission] La "Clef" en Orr

Quelques bruits à une porte dans l'Impérator, tout porte à croire que c'est un bureau oublié et délaissé, au fin fond d'un couloir, discret. L'encadrement est en biais, on pourrait presque croire que ce n'est qu'un vulgaire placard à balais. Pourtant une voix fatigué par l'âge tonne en réponse.

- Entrez !

Aley tourne donc la poignée pour obtempérer, passant son museau à l'intérieur de ce capharnaüms étroit remplis de paperasse, de livres et d'objets en tout genre. Elle cherche des yeux l'occupant.

- Aley ?! Par la malédiction de Grenth ?!

La voix provient d'un épais fauteuil en cuir usé et rapiécé. Un vieillard Charr au poil grissonnant, de petites lunettes sur son museau dévisage le Soldat Servenuit qui entre en pouffant de rire devant l'expression étonnée de son père. L'ancien centurion des Cendres retire ces lunettes et cligne plusieurs fois des yeux avant d'aviser le souk qui règne dans son bureau.
Le meuble lui-même est enterré sous de la paperasse épaisse et éparse qui s'écroule à demi, les bibliothèques recouvrent les murs et réduisent un peu plus cet endroit. Des armes, des artefacts Charrs et autres sont dispersés un peu partout sans grand rangement. Sur le bureau traîne un carré d'endroit libre de tout qui semble destiné à sa lecture du moment. A droite, près de lui, un pistolet Charr et un peu plus loin le bâton du nécromant.

- Bonjour Père. Je vous dérange ?

Aley entre rapidement, refermant la porte derrière elle, s'adossant contre.

- Que viens-tu faire ici ? Par les cornes du Khan Ur ! C'est bien la première fois que tu passes cette porte de ton pleins grès !
- *Rit* J'ai besoin de votre bibliothèque Père.
- Sers-toi. Mais je n'ai rien d'intéressant hormis des informations sur... *Il tique, sa voix entraînante change radicalement pour un ton lent et accusateur* Orr.
- Justement.
- Pourquoi ? *Il hausse un sourcil, joins les pattes devant lui, son regard froid*
- J'ai ordre de me taire, Père. Si je me réfère à notre hiérarchie, je suis Soldat et vous... Un privilégié qui essaye encore de faire croire qu'il n'est qu'un gratte papier inoffensif hantant l'Impérator. Votre retraite vous regarde Père, moi, c'est vos livres que je veux consulter.

La Charr esquisse un sourire amusé et mauvais vers son Père qui se terre un peu plus dans une expression froide de Cendre. Un moment de silence passe, on entend les bruits de pas dans le couloir, vaguement l'agitation de l'Imperator autour d'eux. La petite pièce est sombre, éclairé par des lampes faiblardes. Paschlèr finit par soupirer lourdement, se laissant tomber dans son siège, remettant ces lunettes sur son museau.
Il a pesé le pour et le contre et cède.

- Faîtes Soldat. Ma bibliothèque est à vous.
- Merci. Je peux rester dormir ici ?
- *Agite une patte dans le vide* Poussez ce qui vous gêne et dormez où cela vous semble bon. Que cherchez-vous -HUMPF- exactement ? *Il se redresse, attrapant son bâton pour se maintenir, boîtant vers Aley qui est déjà entrain de survoler des yeux les nombreux ouvrages et rapports de son père à ce sujet*
- Vous n'avez pas à le savoir, Vieillard.

Les derniers mots d'Aley sonnent comme un avertissement, bien qu'elle darde sur son père un regard amusé alors qu'elle défaite ces épaulières et ces gants, se mettant à chercher et lire... Cherchant un moyen hypothétique qu'Orr posséderait de détruire les ennemis des Légions. Comment ? Quels risques ? Y a-t-il donc un réel potentiel de sacrifice de la Centurie ? Par quels moyens ? Comment est ce dit Rituel ?
Bientôt une pile de livre inquiétante se fait alors que Servenuit envoie valser ce qui remplissait un fauteuil devant le grognement mécontent de son Père, s'y installant confortablement pour commencer ces lectures.


(Voilà ! J'ai voulu mettre un truc plus sympa à lire pour nos Meujeus et pas du "Va chercher dans une bibliothèque...Etc" Désolée donc du "remplissage" RP pour vos beaux yeux T^T)